Archéologiquement, la localisation du site de la bataille d'Alésia est tranchée. Dans la communauté scientifique, les fouilles franco-allemandes effectuées entre 1991 et 1997 font foi.
Et pourtant, comme dans tout dossier polémique, une contre-expertise aurait dû
avoir lieu. Ce n'est bien évidemment pas le cas, ne serait-ce qu'en raison de l'ampleur et de la complexité d'une telle contre-enquête.
Cette contre-enquête, nécessaire, est initiée ici. Elle est majoritairement archéologique mais prend en compte d'autres aspects tout aussi essentiels, qui la complètent. Elle utilise, pour une large part, des études ou des ouvrages de source universitaire ou scientifique, et reprend évidemment, soit le mémoire sur les fouilles de 1991 à 1997 (1), soit les très nombreuses autres contributions des chercheurs alisiens eux-mêmes (2).
Il y a là en tout cas, suffisamment d'éléments qui permettent de rééquilibrer les conclusions communément admises, pour les orienter vers une datation différente et probablement plus objective.
Cette contre-expertise devra bien évidemment être affinée et reprise par d'autres chercheurs, mais elle pose déjà nombre de questions auxquelles il faudrait répondre avant d'affirmer que le siège d'Alise-Sainte-Reine a eu lieu en 52 av. J.-C.
(1) M. Reddé et S. von Schnurbein (dir.), Fouilles et recherches franco-allemandes sur les travaux militaires romains autour du mont Auxois (1991-1997), Mémoire de l'académie des inscriptions, vol. 1 et 2, Paris, 2001.
(2) Chaque étude démarre avec les arguments en faveur d'Alise-Sainte-Reine, la plupart issus du faisceau d'indices qui établit la localisation.
Pour une meilleure compréhension, les citations extraites d'ouvrages ou d'études figurent en bleu.